St Pakistan, priez pour nous!

Publié le par Pascal Sacleux

 

 

 

« Travailler plus, pour gagner 140% de salaire en plus ». Cette phrase ne s’applique qu’à notre cyborg mercantil de président. Et pendant qu’il réalise des tours de passe-passe quelque part au Tchad, le Pakistan est sous le coup d’un état d’urgence.

 

Mais que se passe-t-il donc au Pakistan ? (voir mon premier article « Ce que tu vois de ta fenêtre n’est pas le monde entier »). J’ai eu la chance d’y aller en 2006 et mon père y passe 7 mois par an depuis 2004, ce qui m’autorise à mettre mon grain de sel, désolé !…

 

La situation est beaucoup moins simpliste qu’il n’y paraît. Oui, le Pakistan est sous le joug d’une dictature militaire et c’est aussi une république islamique qui connaît un taux de croissance économique de 7%. Oui, depuis 1947 (date de création du pays) les premiers ministres se sont succédés en prenant le pouvoir par la force. Mais peut-on crier seulement aujourd’hui « Au scandale » en argumentant que la démocratie est bafouée ? On ne peut décemment pas comparer nos anciennes, grassouillettes et fissurées démocraties européennes avec les situations de pays comme, l’Afghanistan, l’Iran ou le Pakistan, des pays qui ont été et sont les jouets tantôt des Etats-Unis, des Russes, de la Chine et/ou des pays européens qui leurs vendent leurs armes et/ou leur prennent leur pétrole depuis des décennies et qui se frottent régulièrement les mains des remous qu’ils y créent (et je ne parle même pas des pays africains).

 

Quand ça arrange ces quatre géants, il est de bon ton de destituer tel ou tel dirigeant. Rappelons-nous seulement de l’Iran qu’« on » a  aidé à se débarrasser du Shah et dont on n’a pu dans la tourmente empêcher la prise du pouvoir par les « barbus » et on s’en mord les doigts encore aujourd’hui (même si je le répète, l’Iran n’a jamais menacé la France).

 

La fragilité du Pakistan est similaire mais en plus moderne, avec entretemps un 11 septembre radioactif. Je ne crois pas que si les militaires quittent le pouvoir aujourd’hui, on pourra organiser un nouveau « Woodstock » à Karachi, mais je crois que les talibans pourront y être fabriqués à plus grande échelle et continuer d’exploiter l’Islam à leur propres fins pour le compte d’un terroriste milliardaire d’origine saoudienne dont je ne vais même pas prononcer le nom, sa tête étant dèjà sur beaucoup trop de t-shirts…

 

Je suis sûr que vous avez une opinion sur le sujet, je viens de vous soumettre la mienne.

 

 

 

Publié dans pascalsacleuxlibertes

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